Israël
Publié septembre 15th, 2021 - écrit par: Judith Pope
Résignation est un mot que Mahari Gebremichael Beyin ne semble pas connaître. L’homme de 37 ans tend quelques bouteilles d'eau glacée à une femme par-dessus le comptoir et dépose quelques shekels israéliens dans la caisse. Il y a une semaine à peine, il a ouvert un petit kiosque dans le quartier de HaTikva, au sud de Tel-Aviv, et espère pouvoir gagner ainsi sa vie, dix ans après avoir fui son pays d'origine, l'Érythrée. "Si ça ne marche pas, j'en tirerai des leçons", dit-il en souriant.
Professeur au lycée, Mahari a quitté l'Érythrée en 2010, comme beaucoup d’autres qui s'étaient ouvertement opposé·es à la politique répressive du gouvernement. Mahari avait critiqué l’obligation pour tous·tes les élèves de 11ème année d’intégrer l'école militaire de Sawa. En effet, depuis 2003, le gouvernement érythréen oblige tous·tes les élèves en dernière année au lycée à suivre une formation militaire dans un camp de l’armée. Selon l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch, ils et elles sont souvent contraint·es de servir dans l'armée pour une durée indéterminée après cette formation, et d’occuper des postes militaires ou civils. Pendant la formation militaire et le service militaire obligatoire, ils et elles sont exposé·es à des abus systématiques, notamment la torture, à des conditions de travail difficiles et à une rémunération insuffisante pour nourrir une famille.
Suite à ces critiques, des agents de sécurité de l'État se rendent un jour chez Mahari pour le soumettre à un interrogatoire. "Pourquoi tu poses ces questions ?", lui demandent-ils, avant de le jeter en prison. Lors de la sortie du soir, durant laquelle les détenus peuvent quitter leur cellule pendant une heure, le professeur réussit à s'échapper avec trois autres prisonniers. Il décide de fuir d'abord à Khartoum, au Soudan, et paye 150 livres soudanaises à des passeurs pour qu’ils l’y emmènent. Mais au lieu de le conduire à Khartoum, ces derniers l'emmènent dans le Sinaï, où il rejoint l'un des célèbres camps de torture dirigés par les Bédouins. "Ils m'ont retenu là-bas pendant un mois. Je dois dire que l’endroit où j’étais n’était pas le pire dans les camps. Ils m'ont donné du pain et un peu d'eau, pas assez pour me laver". Les tortionnaires réclament une rançon de 2 500 dollars pour sa libération, une somme aberrante pour la famille de Mahari. Celui-ci contacte son père par téléphone, qui va devoir solliciter toute la famille pour réunir la somme exigée. Au bout d'un mois, l'argent est transféré et Mahari est conduit de nuit à la frontière israélienne, avec plusieurs autres personnes détenues dans le camp.
Mahari est l'un des quelque 30 000 réfugié·es et demandeur·euses d'asile qui vivent actuellement en Israël. Selon les chiffres de l'Autorité israélienne pour la population et l'immigration, 92 % d'entre elles et eux viennent d'Érythrée et du Soudan.
La plupart d'entre elles et eux vivent autour de la gare routière centrale au sud de Tel Aviv, dans les quartiers de HaTikva et Neve Sha'anan. De nombreux·ses réfugié·es ont apporté un peu de leur monde à Neve Sha'anan, où les restaurants Injeera se succèdent et les télévisions diffusent généralement une chaîne musicale érythréenne de musique pop. Les étiquettes des bières sont écrites en tigrinya, la langue officielle de l'Érythrée, et des magasins de légumes et d'articles ménagers sont installés dans des garages de quelques mètres carrés seulement, où les grilles-pain, les radiateurs et les casseroles sont empilé·es jusqu'au plafond.
Après avoir été arrêté par des soldat·es israélien·nes cette nuit où il a franchi la frontière, et détenu pendant un mois et demi à Saharonim, un centre de détention pour les réfugié·es africain·es situé dans le désert du Néguev, Mahari est mis dans un bus et emmené à la gare routière centrale au sud de Tel Aviv. "Je n'avais rien à manger, pas de travail", se souvient Mahari. "Mais notre culture nous a aidé·es", explique-t-il. "Quand on voit quelqu'un qui n'a pas de quoi manger, on l'aide". Mahari reçoit ce soutien de la part d’un compatriote érythréen qui les accueille lui et son ami, leur donne à manger et les héberge chez lui. Les deux hommes cherchent ensuite un emploi et une chambre, qu’ils partageront avec dix autres réfugié·es. "C'était difficile", raconte Mahari, "nos jambes se cognaient pratiquement les unes contre les autres".
Les demandeur·euses d'asile originaires de pays africains ne sont désigné·es dans la législation israélienne que comme des "intrus·es" ou des " envahisseur·euses". Par ce terme, le discours officiel se réfère à la "loi sur la prévention de l'infiltration" adoptée dans les années 1950. Cette loi constitue la base de la politique menée par Israël envers les réfugié·es en provenance de pays africains. Elle visait à l'origine à empêcher les Palestinien·nes, qui avaient fui ou avaient été expulsé·es vers les pays voisins pendant la guerre de 1948, de rentrer en Israël, pour récupérer les biens qu'ils et elles avaient laissés derrière eux ou pour regagner leurs maisons et s’y réfugier. Plus tard, cette loi a été utilisée contre les "fedayins", des combattants armés venus d'Égypte pour commettre des attentats terroristes contre le jeune État hébreu.
La Convention de Genève relative au statut des réfugié·es, dont l'État d'Israël est signataire, prescrit l'examen individuel pour déterminer le statut de réfugié·e. Mais le gouvernement israélien a bloqué pendant des années l'admission à cette procédure pour les exilé·es érythréen·nes et soudanais·es, arguant que les personnes concernées étaient toutes protégées de par leurs origines, car Israël s'est engagé à ne pas expulser vers ces deux pays. Un nouveau rapport de l'organisation non gouvernementale HIAS Israël, publié en août 2020, montre que seulement 0,06 % des personnes ayant demandé l’asile en Israël obtiennent le statut de réfugié·es.
Dans la grande majorité des cas, les permis de séjour délivrés par Israël sont temporaires, comme c’est le cas pour Mahari. Il doit renouveler son visa tous les trois mois, depuis dix ans. Jusqu’à présent, seul·es 18 ressortissant·es érythréen·nes et un Soudanais ont été formellement reconnu·es comme réfugié·es. Une protection spéciale a été accordée à 600 ressortissant·es soudanais·es en 2007. Le 13 octobre 2020, la Cour suprême israélienne a décidé qu'ils et elles étaient effectivement des réfugié·es conventionnel·les, c'est-à-dire reconnu·es par la Convention de Genève, mais leur statut de visa n'a pas changé pour autant. Seules les 19 personnes reconnues comme réfugiées ont un permis de travail.
Mahari ne fait pas partie de ces 19 personnes, et n'a donc pas de permis de travail. Sa situation juridique, similaire à celle de presque tous·tes les 30 000 demandeur·euses d'asile en Israël, est absurde : ils et elles sont employé·es illégalement, mais leur emploi est réglementé par la loi et ils et elles sont imposé·es selon le taux maximal car ils et elles ne bénéficient d'aucune mesure d’allègement fiscal. L'État israélien tire largement profit de cette situation. Les employeur·euses sont également tenu·es par la loi de fournir une assurance maladie aux demandeur·euses d'asile employé·es illégalement. Mais nombre d’entre elles et eux enfreignent ces règles, sans que cela n’entraîne de poursuites juridiques. En 2011, la Cour suprême a statué que les violations de la réglementation n'étaient pas légales, mais qu'elles ne seraient pas sanctionnées.
Mahari trouve son premier emploi comme plongeur dans un restaurant sur la plage de Tel Aviv.
Le travail est pénible, il fait la vaisselle douze heures par jour et gagne un peu plus de 1000 euros par mois en étant payé environ 6 euros de l’heure, ce qui est peu compte tenu du coût élevé de la vie en Israël. Chaque mois, l’ancien professeur envoie de l'argent à sa famille en Érythrée tout en essayant de mettre un peu d’argent de côté. Il n'a pas de contrat de travail officiel, ni de sécurité sociale ou d'assurance maladie. Plus tard, Mahari trouve un emploi un peu mieux payé dans le bâtiment. Il peut y gagner l'équivalent de 2000 à 2200 euros par mois, mais là encore, il n'a ni contrat de travail ni assurance maladie. Lorsqu'il perd un doigt en travaillant sur une grue, il ne peut pas avoir recours à une assurance maladie, et c'est une chance que son employeur prenne alors en charge les frais médicaux.
La plupart des autres demandeur·euses d'asile sont également employé·es dans le secteur de l’hôtellerie-restauration et dans la construction. Ils et elles fournissent une main-d'œuvre très recherchée, car les employeur·euses profitent de leur statut précaire pour ne leur verser qu’un faible salaire. En outre, les exilé·es sont connu·es pour ne pas rechigner à la tâche. "Il n'y a pas de chômage parmi les demandeur·euses d'asile", explique Sigal Rosen qui travaille à la Hotline pour les migrant·es et les réfugié·es, une importante ONG israélienne qui protège les droits des réfugié·es, des travailleur·euses migrant·es et des victimes de la traite des êtres humains : “Les employeur·euses du secteur des services et de la construction profitent des demandeur·euses d'asile".
Pourtant, le gouvernement israélien met en place de nombreuses stratégies pour se débarrasser des réfugié·es, ou pour empêcher d’autres exilé·es d’entrer dans le pays. Selon Rosen, cela s’explique par le "coût social" que le gouvernement inclut dans ses calculs, à savoir "le coût de l’accueil à long terme d'une population non juive". Pour de nombreux·ses Israélien·nes, le maintien d'une population majoritairement juive dans l'État d'Israël revêt une importance capitale. Ils et elles ont le sentiment de devoir s'affirmer avant tout face aux Palestinien·nes, et considèrent que l'existence et la sécurité du pays dépendent d'une majorité juive, considérée comme menacée par l'immigration non juive.
En 2010, le gouvernement israélien décide de construire un mur d'environ 245 kilomètres le long de la frontière avec l'Égypte. Le projet de fermeture connaît un succès effrayant. Dès fin 2013, à la fin des travaux, presque aucun·e nouveau·elle demandeur·euse d'asile n'entre en Israël. En 2016,
le mur est rehaussé par endroit, et le recours à d'autres technologies permet de faire entrer toujours moins d'exilé·es dans le pays. Selon les chiffres de l'Autorité israélienne pour la population et l'immigration, 20 personnes ont pu franchir la frontière en 2016, et aucune en 2020. Rosen explique que des caméras cachées et des caméras thermiques sont placées à proximité du mur, et permettent de suivre les mouvements jusqu'à environ 4-5 kilomètres dans le territoire égyptien. Si quelqu'un·e est repéré·e, les soldat·es israélien·nes contactent l'armée égyptienne qui se charge d’arrêter les personnes, de les emprisonner et de les déporter vers leur pays d'origine ou vers un pays tiers. "C’est pour cette raison que des images comme celles que l’on peut voir de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, avec des personnes qui escaladent des murs ou des clôtures, ne sont pas visibles depuis la frontière israélo-égyptienne. Les exilé·es sont intercepté·es bien avant la frontière".
Les médias ont rapporté que le montant de la construction du mur s'est élevé à environ 400 millions d'euros. Comble de l’ironie, Rosen souligne que de nombreux·ses demandeur·euses d'asile qui avaient traversé la frontière peu de temps avant que le mur ne soit construit ont ensuite été sollicité·es par les entreprises en charge de la construction du mur.
Le gouvernement israélien tente de contraindre les demandeur·euses d'asile présent·es en Israël à quitter le pays, en s’appuyant sur une législation abusive et en organisant des déportations. La loi sur la libération sous caution, introduite en 2017 par le gouvernement de droite de Benjamin Netanyahou, alors chef du gouvernement, en fait partie. Les ONG ont critiqué cette loi en estimant qu'elle entravait l’accès à l’emploi pour les demandeur·euses d'asile, et ce dans le but d’exercer une pression économique sur les exilé·es afin qu’ils et elles quittent le pays. En vertu de la loi sur la caution, les personnes employant des demandeur·euses d'asile doivent retenir 20 % du salaire mensuel de leurs employé·es et les verser à un “fonds de cautionnement”. Les sommes accumulées ne sont restituées à l’employé·e que si ce·tte dernier·e accepte de quitter définitivement le pays.
Mais en avril 2020, la lutte menée par le mouvement des réfugié·es et plusieurs ONG pour faire abolir cette loi porte ses fruits. La Cour suprême statue que la rétention d’une partie du salaire est illégale, et ordonne à l'État de rembourser l'argent aux personnes concernées. Le jugement est alors largement influencé par une pétition présentée en mars 2017 par l'ONG ASSAF, en collaboration avec les organisations Kav LaOved, Physicians for Human Rights-Israël, la Hotline pour les Réfugié·es et les Migrant·es, l’Association pour les Droits civiques en Israël et l’African Refugee Development Center. Le lancement de la pétition coïncide alors avec les confinements successifs imposés pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Le remboursement des 20 % de leur salaire qui avaient été prélevés chaque mois permettra à certains réfugié·es de survivre pendant cette période, mais de nombreux·ses demandeur·euses d'asile n'ont toujours pas reçu leur argent à ce jour. En mai 2019, l’ONG ASSAF a rapporté que de nombreux prélèvements sur salaire, équivalents à près de 200 millions d’euros, n’ont jamais été versés sur le fonds de cautionnement et ont vraisemblablement été empochés par les employeur·euses.
Le confinement sera particulièrement pénible pour les exilé·es. Beaucoup d'entre elles et eux ne peuvent pas exercer leurs emplois dans le secteur des services et, contrairement aux citoyen·nes israélien·nes, ne reçoivent pas d’aide de la part de l'État.
Mahari commence alors à mettre en place un réseau d’aide et d’assistance aux personnes exilées, avec d’autres réfugié·es et des organisations de défense des droits humains. Ensemble, ils et elles louent un petit magasin près de la gare routière centrale et collectent des vêtements, des jouets et de la nourriture. "Je travaillais 24 heures sur 24, mais lorsque je me couchais, j'étais heureux d’avoir pu aider les gens", raconte Mahari. "Parfois, lorsque l’on n’était pas en mesure d’apporter l’aide nécessaire à une personne dans le besoin, par exemple quand une mère célibataire se retrouvait chez nous en pleurs parce qu'elle ne pouvait pas payer son loyer et que nous pouvions à peine l'aider, cela me hantait". Mahari travaille toujours comme bénévole aujourd’hui, et apporte un soutien technique ou logistique pour aider d’autres réfugié·es à gérer leurs demandes de visa. Beaucoup d'entre elles et eux parlent à peine l'hébreu, mais Mahari a appris la langue via internet.
Le mouvement pour les réfugié·es a également fait pression sur le gouvernement israélien contre son projet de loi qui visait à expulser les demandeur·euses d'asile originaires de pays africains vers des pays tiers dits "sûrs", et cela a encore une fois porté ses fruits.
En 2014, Israël commence à expulser des demandeur·eusess d'asile vers des pays tiers supposés sûrs, comme le Rwanda et l'Ouganda, et maquille ces expulsions en les qualifiant de "retour volontaire".
La pression économique exercée sur les exilé·es par le biais de réglementations abusives, assortie à la promesse de pouvoir déposer une demande d'asile grâce à un accord passé avec les pays tiers, ont incité 600 à 1 500 exilé·es à quitter le pays entre 2014 et 2017. Plusieurs organisations de défense des droits humains ont porté plainte contre cette pratique, et ont accusé le gouvernement israélien de tromper les demandeur·euses d'asile en affirmant qu'il existait un accord leur permettant de demander l'asile dans les pays tiers. Mais les témoignages des personnes ainsi déportées ont laissé entendre que cela n'était pas le cas.
En 2018, le gouvernement israélien intensifie ses efforts pour expulser les réfugié·es. Le 1er janvier, le Département de l'Immigration lance un avertissement public aux "intrus", dans lequel il est écrit que les demandeur·eusess d'asile doivent quitter le pays dans les 60 jours, sous peine d’être placé·es en détention pour une durée indéterminée. L'appel concerne avant tout les personnes qui n'avaient pas encore déposé de demande d'asile, ou dont la demande avait été rejetée. Les femmes et les mineur·es n’étaient pas concerné·es .
Devant les ambassades du Rwanda dans le monde entier, des manifestant·es protestent et demandent au gouvernement rwandais de refuser de coopérer avec Israël. A Tel Aviv, des dizaines de milliers d'Israélien·nes et de réfugié·es descendent dans la rue pour manifester contre ces mesures.
En février 2018, les premier·es exilé·es sont transféré·es à la prison de Saharonim, dans le désert du Néguev. Mais la Cour suprême bloque le processus, et juge que la procédure s'apparente à une déportation forcée et n'est donc pas légale, en se référant à un jugement datant de 2017. Une forte pression internationale contraint le Rwanda à annoncer que le pays n’a pas conclu d’accord avec Israël. Le Premier ministre israélien de l'époque, Benjamin Netanyahou, fait des embardées pour tenter de garder la face et déclare alors que le Rwanda s’est retiré de l'accord, et qu'Israël avait bien conclu un accord avec le HCR. Israël s'y était notamment engagé à procéder à la répartition des personnes réfugiées sur le territoire israélien, et à investir dans les quartiers du sud de Tel-Aviv l'argent économisé grâce à l’abandon du programme de déportations. Mais quelques heures plus tard, Netanyahou annule l'accord sous la pression dans ses propres rangs. Il promet alors de faire tout son possible pour expulser tous·tes les demandeur·euses d'asile du pays.
Peu de temps après, l'Ouganda annonce que le pays n’a pas passé d’accord avec Israël et les quelque 200 exilé·es détenu·es à la prison de Saharonim pour avoir refusé de quitter le pays sont libérés.
Sigal Rosen de la Hotline pour les Réfugié·es et les Migrant·es souligne toutefois que, malgré la suspension des expulsions forcées, les autorités continuent de tout mettre en œuvre pour décourager et accabler les demandeur·eusess d'asile, jusqu'à ce qu'ils et elles n'aient plus d'autre choix que de consentir à leur propre expulsion.
Après sa licence obtenue en Érythrée avant de devoir quitter le pays, Mahari rêve désormais d’un master en économie. "Cela va dépendre du nouveau gouvernement", dit Mahari en observant la rue à HaTikva depuis son comptoir. Après 12 ans de pouvoir, l'ère Netanyahu a pris fin en juin 2021. Des partis d'extrême droite et d'extrême gauche participent à la nouvelle coalition gouvernementale, d’abord dirigée par le leader de la droite colonialiste Naftali Bennett, avant que celui-ci ne cède sa place un an plus tard au centriste Yaïr Lapid, du parti Yesh Attid (“Il y a un futur”). Reste à savoir si ce gouvernement travaillera à un réel changement de politique en matière de droit d’asile et des exilé·es.
La photo de couverture montre un réfugié dans le centre de détention de Holot, dans le désert du Néguev, en Israël. Photo : Oren Ziv, 06.02.16. Toutes les photos sont prises par ActiveStills. Merci de nous permettre de les publier !